L’arthrose ou ostéoarthrite provient de la dégénérescence mécanique des cartilages recouvrant les os. Elle se manifeste donc par des douleurs au niveau des articulations dont les plus touchées sont celles du genou, des hanches, de la colonne vertébrale (cervicales et lombaires), des doigts et des chevilles.
L’arthrose représente la pathologie articulaire la plus répandue, touchant 10% de la population française.
La destruction du tissu cartilagineux a pour principales causes le vieillissement, l’obésité et les traumatismes entraînant une usure prématurée.
Le cartilage articulaire contient des cellules qui ont la capacité de produire du cartilage pendant qu’une partie de ce même cartilage est détruite. Dans une articulation saine, il règne un équilibre lui permettant de fonctionner normalement. Lorsque le phénomène de destruction des cellules l’emporte sur celui de la régénérescence, l’épaisseur du cartilage diminue, faisant apparaître des douleurs, signes que l’articulation s’altère.
Lorsque le cartilage est détruit, de petits morceaux se détachent et créent une inflammation que l’organisme combat par une hypersécrétion de liquide qui entraîne le gonflement de l’articulation et accroît sa fragilité.
Avec le temps, l’arthrose déclenche trois lésions anatomiques :
Quelle que soit l’articulation concernée, l’arthrose déclenche une douleur articulaire qui se traduit par une gêne fonctionnelle.
Ces douleurs mécaniques sont déclenchées et aggravées par les mouvements et s’apaisent lorsque l’articulation est au repos. Elles ont tendances à augmenter pendant la journée pour atteindre leur summum le soir, gênant l’endormissement et pouvant même réveiller le patient durant la nuit.
Chaque fois que l’articulation est sollicitée, la douleur articulaire réapparaît. La marche fait souffrir les hanches, les escaliers attisent la douleur aux genoux, etc.
L’arthrose provoque une limitation de la mobilité des articulations concernées qui entraîne des gênes et une incapacité pour certaines activités sportives.
Les lésions provoquées par l’arthrose sont irréversibles et, au-delà des déformations, génèrent un raidissement articulaire qui peut mener à une impotence partielle.
Ce sont les douleurs récurrentes qui poussent un patient à se rendre chez son médecin traitant pour un premier diagnostic. Celui-ci va procéder à un examen clinique des articulations douloureuses pour déceler :
L’arthrose ne se soigne pas. En revanche, différentes thérapies peuvent freiner son évolution et rétablir un maximum de mobilité articulaire afin d’améliorer la vie quotidienne.
Il est fondamental d’éliminer tous les facteurs aggravants.
Un traitement ostéopathique s’inscrit dans une prise en charge pluridisciplinaire. Le médecin généraliste travaillera de concert avec l’ostéopathe afin de diminuer une douleur articulaire ou musculo squelettique.
L’arsenal thérapeutique est large et varié. Il combine le traitement médicamenteux par voie orale ou directement par infiltration d’anti-inflammatoires, de décontractants musculaires et d’antalgiques.
En cas de déformations et de douleurs exagérément handicapantes, il est possible d’envisager une intervention chirurgicale. On maîtrise aujourd’hui les techniques pour remplacer partiellement ou totalement les articulations concernées avec des prothèses.
Si l’arthrose ne se soigne pas, elle peut être partiellement soulagée et ralentie grâce à l’ostéopathie et à des médicaments avant d’envisager la chirurgie.